Les ventes de logements sont restées relativement inchangées (–0,1 %) entre mars et avril, après quatre mois de contraction. Par conséquent, le nombre de transactions était inférieur de 19 % au niveau de novembre dernier, inversant ainsi la reprise observée l'année dernière à la suite des baisses de taux d'intérêt de la banque centrale, et se situant globalement au niveau déprécié des ventes observé en 2022. Les ventes ont augmenté dans six des dix provinces du pays : le Nouveau-Brunswick (+5,2 %), le Manitoba (+3,3 %), le Québec (+2,0 %), Terre-Neuve (+1,9 %), la Nouvelle-Écosse (+1,8 %) et l'Ontario (+1,1 %). En revanche, les ventes ont reculé en Colombie-Britannique (-2,3 %), en Alberta (-3,4 %), en Saskatchewan (- 6,3 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (-6,5 %). Il ne fait aucun doute que le conflit commercial qui se poursuit avec les États-Unis pèse sur la confiance des consommateurs et le marché immobilier dans tout le pays, les acheteurs potentiels attendant une meilleure visibilité économique avant d'agir.

Du côté de l'offre, les nouvelles inscriptions ont diminué de 1,0 % entre mars et avril. Combinées au faible niveau des ventes, les inscriptions actives ont augmenté de 1,9 % au cours du mois, enregistrant ainsi leur quatrième hausse mensuelle consécutive malgré le nombre toujours élevé d'inscriptions annulées en avril. Dans l'ensemble, le nombre de mois d'inventaire (inscriptions actives par rapport aux ventes) a augmenté pour le cinquième mois consécutif, passant de 5,0 en mars à 5,1 en avril, son plus haut niveau depuis avril 2019 (excluant la Covid). Parallèlement, les conditions du marché se sont légèrement détendues au cours du mois, mais sont restées relativement équilibrées par rapport à la moyenne historique. Cette situation équilibrée à l'échelle nationale s'explique par des conditions particulièrement souples en Ontario et en Colombie-Britannique, tandis que les conditions dans toutes les autres provinces continuent d'indiquer un marché « favorable aux vendeurs ». Ces conditions plus souples ont eu une incidence sur les prix, l'indice des prix des maisons MLS ayant reculé de 1,2 % d'un mois à l'autre et de 3,6 % d'une année à l'autre.

Sur une base annuelle, les ventes de maisons ont reculé de 9,8 % par rapport à avril 2024, atteignant ainsi leur plus bas niveau pour cette période de l'année depuis 2009. Les ventes ont diminué dans quatre des dix provinces : l'Ontario (-20,2 %), la Colombie-Britannique (-14,6 %), l'Alberta (- 11,7 %) et la Saskatchewan (-10,6 %). En revanche, les hausses les plus marquées ont été observées au Québec (+10,0 %), à Terre-Neuve (+7,4 %) et au Manitoba (+6,6 %). Pour les quatre premiers mois de 2025, les ventes cumulées de maisons ont diminué de 7,2 % par rapport à la même période en 2024.

https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/taux-analyses/analyse-eco/logement/nouvelles-economiques-logement-canada.pdf