Dan Burke
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liste de partenairesBNC : Les ventes de logements reculent pour un 4e mois consécutif en mars
2025-04-25
Les ventes de logements ont chuté de 4,8 % entre février et mars, soit la quatrième baisse mensuelle consécutive pour cet indicateur. À la suite de cette baisse, le nombre de transactions était inférieur de 20 % au niveau de novembre de l'année dernière, inversant ainsi le rebond observé après les baisses de taux d'intérêt de la banque centrale, l'année dernière. Le temps plus doux en mars, en particulier dans les provinces de l'Est, n'a pas réussi à stimuler le marché de l'immobilier, les ventes ayant diminué dans 8 des 10 provinces du pays, l'Île-du-Prince-Édouard (+2,7 %) et la Saskatchewan (+0,3 %) faisant exception. Terre-Neuve (-12,9 %), le Nouveau-Brunswick (- 8,7 %), l'Ontario (-7,1 %), la Colombie-Britannique (-7,0 %) et le Manitoba (- 5,2 %) ont connu des baisses de ventes supérieures à la moyenne, tandis que la Nouvelle-Écosse (-4,5 %), le Québec (-3,1 %) et l'Alberta (-0,6 %) ont connu des baisses moins importantes. Il ne fait aucun doute que la guerre commerciale en cours avec les États-Unis a pesé sur la confiance des consommateurs et le marché immobilier dans tout le pays, les acheteurs potentiels attendant une meilleure visibilité économique avant d'agir.
Du côté de l'offre, les nouvelles inscriptions ont rebondi de 3,0 % de février à mars après une baisse de 11,9 % le mois précédent. Combinées à la baisse des ventes, les inscriptions actives ont augmenté de 3,3 % au cours du mois, soit la troisième hausse mensuelle consécutive malgré un nombre toujours élevé d'annulations d'inscriptions en mars. Dans l'ensemble, le nombre de mois d'inventaire (nombre d'inscriptions actives par rapport aux ventes) a augmenté pour le quatrième mois consécutif, passant de 4,7 en février à 5,1 en mars, son plus haut niveau depuis avril 2019 (excluant la Covid). Parallèlement, les conditions du marché se sont fortement détendues au cours du mois, passant d'un niveau légèrement plus serré que leur moyenne historique à un niveau plus détendu que la moyenne pour la première fois depuis juin 2019 (excluant la Covid). Cela s'explique principalement par un net assouplissement des conditions du marché en Ontario et en Colombie-Britannique, qui sont désormais profondément dans le territoire « favorable aux acheteurs ». Toutes les autres provinces affichent toujours des conditions de marché plus serrées que la moyenne. Ces conditions de marché plus souples ont eu un impact sur les prix, l'indice des prix des logements MLS ayant baissé de 1,0 % d'un mois à l'autre et de 2,1 % d'une année à l'autre.
Sur une base annuelle, les ventes de logements ont chuté de 9,3 % par rapport à mars 2024, atteignant ainsi leur plus bas niveau pour cette période de l'année depuis 2009. Les ventes ont diminué dans quatre des dix provinces, les baisses les plus importantes ayant été enregistrées en Ontario (- 24,6 %) et en Colombie-Britannique (-9,6 %), tandis que les hausses les plus marquées ont été observées à l'Île-du-Prince-Édouard (+13,5 %), Terre-Neuve (+9,7 %) et au Québec (+9,1 %). Pour le premier trimestre de 2025, les ventes cumulées de logements ont diminué de 6,3 % par rapport à la même période en 2024.
